Polémique autour du brunch à New York ?
Le brunch n’aurait-il plus la cote aux Etats-Unis ? La nouvelle tendance, serait-elle de le dénigrer ? Mon Dieu, que se passe-t-il sur la planète des œufs bacons accompagnés de cocktails à bulles ? C’est un article du New York Times qui a jeté un pavé dans la mare.
Trop brunché ?
Le chroniqueur David Shaftel y critique abondamment cette pratique du week-end qui consiste à se réunir entre amis, après le plus souvent une nuit blanche, à manger, à boire et à se détendre jusqu’au soir… pour enchaîner sur une autre soirée de fête. L’homme serait-il jaloux ? Oui, peut-être… Pour enfoncer encore davantage le brunch, l’homme va même jusqu’à citer l’écrivain Shawn Micallef qui accusent les cuisiniers d’en profiter pour se débarrasser des restes en les noyant dans la sauce béarnaise !
Pourquoi le hipster aime le brunch
Les brunchs qui pullulent à New York seraient le « symptôme d’un changement démographique » et d’une population élitiste de cadres dynamiques et fêtards. Ainsi «il est devenu un symbole bi-hebdomaire du désir croissant de notre culture de rejeter l’âge adulte. Il s’agit de rejeter non seulement l’emploi du temps établi mais aussi les conventions sociales de la génération de nos parents.» Or quel mal y a-t-il cela ? Le brunch est une autre manière de réinventer une solidarité et un autre type de famille.
Polémique autour du brunch
Ce que l’on découvre bientôt, c’est que l’auteur ne se permet de faire de même… car il a un enfant ! Il n’a donc pas la possibilité comme tous ces jeunes gens de buller en terrasse le samedi ou le dimanche. C’est dommage, c’est oublié que les kids sont aussi les bienvenus au brunch. Certes, ce n’est pas le repas familial bien codé d’autrefois avec des horaires stricts et des mets sérieux mais faut-il le regretter ? David Shaftel n’a rien contre les œufs mimosas, il regrette peut-être juste ce qu’ils représentent : une certaine insouciance de célibataire ?
Une alternative conviviale (et savoureuse)
Comme le souligne le site Jezebel repris dans un article de Slate, « Ce que Shaftel ne semble pas saisir, c’est que le brunch, du moins d’après mon expérience de personne sans enfant dans une ville où je suis très, très loin de tous les membres de ma famille proche ou étendue, constitue une sorte de moment en famille de substitution […] Ce sont des après-midis le week-end pour se réunir, prendre un cocktail et des oeufs Bénédicte avec un ami à qui je n’ai pas eu le temps de parler depuis trois mois. Croyez-moi, si j’avais le luxe du temps et de l’argent pour me rendre à Minneapolis tous les week-ends pour voir mes parents et leur nouveau chiot, je le ferai. »
Bref, il n’y a aucune raison de se priver du brunch. Laissez les esprits chagrins se plaindre ou invitez-les à une bonne table réservée sur Brunch.fr. C’est sûrement le meilleur moyen de les convertir aux bienfaits de ce rendez-vous particulier 😉
Crédit photo: Tim Lahan, The New York Times